Nous l'avons fait ! Nous avons couru les 5 jours et les gazelles ont doté cette semaine environ 5000 élèves ! Encore quelques heures qui nous séparent de la maison. Même si nous avons le cœur lourd et que nous sommes épuisées, nous avons hâte de vous voir et de vous câliner!

Merci à Jean-Michel et son équipe de choc: Evelyne, Christine, Yann, Marcel, Cathy et Crisoline pour nous avoir fait vivre une semaine fabuleuse et inoubliable. Merci aussi à Marie et Clémence qui ont réussi à immortaliser quelques uns des nombreux moments magiques de notre semaine.

Même si nous avons laissé une part de nous là-bas, nous rentrons Heureuses et Comblées. Une belle leçon de vie que nous ont donné les Sénégalais: toujours positifs et souriants!

Une expérience à faire et refaire car nous en ressortons plus riches.

Après 5 jours de course, bizarrement c'est aujourd'hui qu'on a le plus besoin de Courage: Courage pour laisser le Sénégal, laisser les enfants et leur sourire (des dents blanches inoubliables), le fleuve et ces paysages magiques et Courage pour ce voyage de retour trèèèès long !

Il fait encore nuit lorsque nous prenons notre dernier petit déj avec son fameux jus de Bisap (jus d'hibiscus). Toutes les gazelles sont présentes mais les visages et les yeux ne sont pas là. Nous regardons une dernière fois ce paysage si beau, si différent, si apaisant: notre fleuve le Saloum et ses pirogues qui nous ont accompagné toute la semaine. Et oui, Courage on boucle les valises et dernier départ en taxi brousse de Simal. Pas de panne pour arriver à la route où on transfère tout dans le vrai car "de route goudronnée" (avec ses pompoms et ses rideaux dorés aux fenêtres) direction Dakar, dur dur !

Premières voitures, vêtements à l'européenne (fini les boubous colorés), devanture de magasin "bien de chez nous", quel choc ! il faut revenir petit à petit à nos repères même si on se demande quels sont les bons repères...

Au programme de cette journée, l’île de Gorée et son histoire liée à l'esclavage pour patienter jusqu'au dernier repas des Sénégazelles et le vol 2h du mat de Dakar direction Casablanca. Arrivée prévue à Toulouse 14h30!

Dernier jour de course et d'école à rencontrer! pour ces derniers 9.2km, les randonneuses (qui parlent généralement 15 à 20 min avant) et les coureuses se donnent rendez-vous au ravitaillement. C'est donc toutes ensembles, en marchant, que nous finissons la course. C'est aussi un moment fort, car au-delà du Sénégal et des Sénégalais, nous avons également rencontré de belles personnes parmi les gazelles.

Les enfants sont venus à notre rencontre pour cette arrivée à l'école de Diofior où nous franchissons tous (gazelles et enfants), main dans la main, la ligne d'arrivée et quelle surprise lorsque un enfant nous passent autour du cou le collier avec une plaque en bois "SENEGAZELLE 2016".

Nous assistons ensuite à la fête organisée par l'école avec danse et musique auxquels se mêlent les gazelles car on ne vous l'a pas dit mais on est au top sur la danse africaine!!!

Pour cette dernière dotation, nous entrons dans une classe de CE2. C'est la première fois que l'instituteur est une femme, ce dernier échange est bien sûr très chargé d'émotion, car c'est le dernier, mais aussi car nous apprécions la maîtresse qui n'arrête pas de nous dire que sa classe est super et que ses élèves sont attentifs et studieux. Nous faisons une heureuse de plus dans cette classe: un CARTABLE! Il n'était pas prévu de cartable dans la dotation de cette classe, mais pour une petite fille qui n'en avait pas, nous avons pu lui en trouver un, nous n'avons pas eu besoin de merci tant son visage était expressif .  

Dernier retour en charrette et nous passons notre après midi à acheter et troquer au marché des femmes où nous avons que des amies....

Dernière soirée au campement qui démarre par un tirage au sort pour remettre à la moitié des gazelles "des boubous" offerts par la dernière école visitée. Nous avons fait partie des heureuses élues, Que ça nous va bien !!!

Lors de la remise des prix (Alexiane, de la réserve de Sigean est sur le podium!), un élu du gouvernement nous remet le certificat de "citoyenne d'honneur de la commune de Fimela". C'est une grande reconnaissance du Sénégal pour que l'action de la Sénégazelle soit reconnue (c'est la première fois en 7 ans d’existence).

La soirée se termine par une grande fête africaine à laquelle assiste tout le village. Les danses traditionnelles restent admirables et l'énergie dégagée par les danseuses et les percussionnistes est communicative.

Il est minuit et temps d'aller au lit avant le grand départ demain lever 6h pour départ 7h, avec plus de 30heures de voyage qui nous attendent, autant vous dire que la motivation n'est pas au top!

Nous nous sommes bien habituées à notre petit rituel de l'aube: charrette et pirogue. Pour notre 4ème jour de course, le départ est donné de l’île de Ndionewar pour rejoindre l'île de Niodior reliée par un pont. Encore une belle course qui débute sur la plage, traversée du village dans le sable mou, de la piste, avant de sentir sous nos pieds le béton pour les 600M de pont. Une vue à couper le souffle, très différente de chaque côté du pont et au bout : le ravitaillement!

A partir de là, les 3km restants dans le sable sont difficiles (quoi que, on s'habitue...) mais très vite oubliés compte tenu de l'accueil que nous ont réservés les enfants de Niodior. La plus boulversante des arrivées avec les enfants qui chantent "A l'école de Niodior, Sénégazelle, Sénégazelle, Soyez les bienvenues". Très grosse école, la cour est un dôme de manguiers et nous nous retrouvons dans la ronde des enfants qui continuent de chanter accompagnés par les tamtams des femmes. Les yeux brûlent tellement nous nous laissons portées par l'émotion tant cet instant est magique.

Nous sommes ensuite allées dans une classe de CM2 (la première depuis notre arrivée). L'échange est facile car le français est maîtrisé, et nous avons fait la connaissance d'Abi. C'est une jeune fille qui a l'ambition de devenir medecin et de venir en France, il a été très difficile de la quitter...

Ce soir nous sommes de retour à la maison (à Simal) où notre retour est attendu et où nous sommes accueillies par les tamtams et les chants des femmes du village. Nous retrouvons l'eau courante, et après une bonne douche (nécessaire...), nous nous sommes relaxées sous les doigts des masseuses (Awa & Claire), quel plaisir !!!

Ayé on a du réseau, et on vient de découvrir tous vos commentaires qui nous ont fait monter les larmes aux yeux tellement nous nous sentons soutenues!!!! MERCI MERCI

3ème jour de course, 8.2km au programme sur l’île de FALIA, petite île de pêcheurs, très pauvre et très peu visitée par les touristes. Comme hier, nous voilà parties à 7h15 en charrette et pirogue pour démarrer la course à 9h15. Nous commençons à être bien organisées: Carole démarre devant et à mi course relais nickel, et Christèle prend la tête du binôme de choc, pour une arrivée main dans la main ! Aujourd'hui on a complété nos expériences de course par "petit parcours" dans de hautes herbes et sous les palétuviers, suivi d'un bon vent qui nous a fait oublier la chaleur... On a Adoré ! C'était très varié, très beau, même si à 1km de la fin on a laissé passer un beau serpent noir!!! L'arrivée en haie d'honneur restera c'est sûr gravée dans nos têtes: tous les enfants de l'école et du collège nous accueillent par des bravos et des sourires.

On a rejoint la classe de CE1/CE2 pour remettre les affaires scolaires mais aussi l'ensemble des cadeaux réalisés par la classe de DAUX. Les enfants ont été ravis de découvrir l'école à la française: les photos du village de DAUX et ils ont pris le temps de lire les portraits réalisés. Pour nous c'était un moment très touchants d'autant que le maître souhaite échanger avec la France et, donner en retour, un peu de sa classe au Sénégal.

Encore une journée qui se termine en beauté et nous ne sommes qu'à la moitié de la course!!!

Hier soir, après un dîner copieux nous avons eu droit à un concert avec une chorale, c'était génial et ça chauffait le cœur! Ce matin lever 6h15, départ en charrette, 45 min de pirogue au lever du soleil et arrivée sur l’île de Ndionewar. Magnifique course "tout terrain": Sable, sol de mangrove asséchée, sable roulant (on vous expliquera), herbes coupées au coupe-coupe et pour finir, splendide tapis de coquillage (très bonne idée de remplacement du gravier pour les TP...).  Arrivée à l'école, après 8km de course, sous une allée d'enfants qui tapent dans nos mains à notre passage, ça donne la super pêche!!! Grosse école sur l’île, pour nous une classe de CI (initiation au français avant le CP). 50 élèves nous accueillent avec des Merci et en chantant "à la claire fontaine" suivie d'une chanson locale: ça pique les yeux!!! Moment intense même si la communication est difficile car ils parlent peu français. Notre attachement à ses enfants est grand, qu'on est pas sûre de rentrer seules...

Pique-nique grandiose sur la plage et après midi partage du thé dans une famille, moment fort dont on ressort transformées (au sens propre et figuré !), ne cherchez pas les photos, on vous laisse réfléchir.... Journée bien remplie, retour au campement 19h15!

Après une bonne nuit de sommeil, à 8h00 nous sommes sur la ligne de départ de notre première course. Au programme : 10,2km, du sable (beaucoup), de la croûte de sel, des baobabs géants et du soleil chaud chaud! Arrivée à 2 mais j'ai cru un moment que j'avais perdu Carole (derrière...). Arrivées main dans la main sous les cris des enfants de l'école de Samba DIALLO, que d'émotions !!!! Après un partage de danse africaine au rythme des tamtam dans la cour de récréation, nous entrons dans la classe de CP/CE1 pour remettre aux enfants et à l'enseignant les fournitures préparées hier. Les enfants les étoiles pleins les yeux, nous les yeux brillants, on savoure cet instant. Nous avions choisi cette classe pour offrir 1 cadeau aux enfants, préparé par l'école de DAUX: les ptits films des chants enregistrés. Après ça retour à notre campement en charrette locale!

Repas bien mérité et départ vers Palmarin dernière destination avant les prochaines courses sur les îles. Trajet en taxi-brousse, 40°C, et à notre arrivée, baignade rafraîchissante dans l'océan atlantique, plage magnifique. Nous n'avons pas transféré tous nos bagages sur Palmarin mais notre banderole nous suit partout !!!

7h du mat, enfin arrivées, 25°C! Après la longue attente à Casa, le bus et le taxi brousse, on arrive à destination. On est arrivée 1h après le reste des gazelles (60 au total) car panne de taxi brousse... 3h de sommeil et réveil avec des étoiles pleins les yeux en découvrant notre case au top de la modernité car même si la douche est froide, elle est à ciel ouvert et ça c'est royal!!!

On découvre aussi le fleuve et ses pirogues avec notre tasse de café et de thé. La journée est rythmée par l'adaptation à la chaleur, le rassemblement de toutes les affaires collectées et la dotation de toutes les classes pour la semaine (65 classes). La bière "La gazelle" est bien méritée! Plus qu'une nuit avant la première course à pied et la première rencontre avec 1 école!

Etape à Casablanca où nous retrouvons d'autres gazelles! Il y a des gazelles qui arrivent de Nantes, de Bordeaux, de Paris, de Marseille, de Lyon. L'avion pour Dakar sera donc plein de gazelles!!!

Nous avons hâte de démarrer cette aventure mais avant ça il faut patienter à l'Aéroport... Nous avons gouté le thé à la menthe, mais ces derniers instants sont interminables!!!